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22 janvier 2011

Audur Ava Olafsdottir

 

COEUR


aux éditions ZULMA

ROSA CANDIDA

rosa_candida

Arnljotur quitte la maison familiale où il vivait avec des parents très protecteurs et un frère autiste . Sa mère emportée par un accident de voiture aura eu le temps de lui confier ses secrets de jardinage .

Dans son sac, trois boutures de rosa candida enveloppées dans du papier journal, un spécimen rare de rose à huit pétales

Il se rend dans un lieu très retiré, un monastère célèbre pour sa roseraie aujourd’hui à l’abandon. Là il pourra se consacrer à la passion qu’il partageait avec sa mère : la culture des fleurs, et un goût profond pour la nature avec laquelle il entretient une proximité exceptionnelle.

  Un soir de fête dans la serre du jardin familial, il a  partagé une brêve étreinte avec Anna l'amie d'un ami,Flora Sol est née neuf mois plus tard,  il sera là pour sa venue au monde,  ( peut être les plus belles pages du roman)

Anna,  doit continuer ses études et rédiger son mémoire, mais avec un bébé c'est guère  possible  , elle décide donc  de rejoindre Arnljotur avec  Flora Sol

l’arrivée inattendue d’Anna et de l’enfant, sera l’occasion de découvrir en lui l’adulte prêt à s’épanouir.

petit à petit toutes  les boutures prennent racines  Flora Sol et la rosa candida  les sentiments d'amour

Ce jeune homme est un candide attendrissant et drôle, qui aime la vie telle qu’elle est, avec une simplicité authentique, dans une symbiose totale avec la nature et le végétal en particulier. Quoi qu’il arrive, la vie s’écoule paisiblement, nous sommes enveloppés dans une lecture en état de grâce, emplie de douceur et de profondeur à la fois.

Un réel bonheur de lecture, sans mièvrerie

  Curieux comme  les écrivains du  grand Nord nous apportent une joie de vivre , simple et chaleureuse en harmonie avec la nature , on pense évidemment à Paassilina

Un peu de douceur dans un monde de brute

avec ou sans chocolat

.

Extrait:

" Je suis bien obligé de me demander comment deux personnes, qui ne se connaissent pas, ont pu faire pour fabriquer un enfant aussi divin dans des conditions aussi primitives et inadéquates que celles d’une serre. Il s’en faut de peu que je n’éprouve du remords. Plein de gens ont tout juste, se courtisent de manière constructive, accumulent peu à peu les biens du ménage, fondent un foyer, ont la maturité nécessaire pour résoudre leurs différends, paient leurs traites à échéance et n’arrivent quand même pas à fabriquer l’enfant dont ils rêvent."

 

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