cruelle nature
Ils étaient quatre, Quatre magnifiques pins francs.
Les anciens parlaient d’eux avec respect
Et leur donnaient au moins trois siècles d’existence
La popularité de ces quatre géants était réelle
Léo Drouyn les avait superbement dessinés et
Un célèbre magazine en avait fait sa couverture
Par une terrible nuit de décembre 99
Eole ,dans sa
furie, déracina les deux premiers
Au village ,le réveil fut douloureux
La colline mutilée, offrait un triste spectacle
Bientôt la désolation fit place à l'espoir
Deux jeunes pins furent replantés
Protégés par leurs aïeux rescapés
Les promeneurs avaient fini par s’habituer
A cette image un peu bancale
Après tout la relève était assurée
La terrible tempête avait déserté les esprits
La vie continuait son cours
Saisons après saisons .....
jusqu'à ce funeste 23 janvier
10 ans après ,
le même cauchemar
Comme un veuf désemparé ,anéanti,
Le dernier survivant
dresse ses vieilles branches dégarnies
Et semble pleurer la mort de son compagnon
Le vieux corps
gît
au coin d'un champs
sous l'oeil indifférent du passant
Arbre symbolique
vénéré, admiré,
trop vite rejeté ,
bientôt oublié......
C'est ainsi que les arbres meurent , c'est ainsi que les hommes vivent